La mobilité automatisée, catalyseur de changement

La conduite automatisée ouvre de nouvelles perspectives : l'avenir de la mobilité est intelligent. L'Office fédéral des routes (OFROU) a pour mission d'exploiter au mieux le potentiel de la numérisation et de l'automatisation. Avec la révision de la loi sur les routes...

Rédigé par

Raphaël Sauvain

Publié le

04/11/2024
BlogSAAM Magazine

La numérisation a eu un impact profond sur nous et sur notre vie, y compris sur la mobilité. De vieilles certitudes, souvent chéries, deviennent obsolètes et beaucoup de choses sont encore incertaines. Mais une chose est claire : dans 100 ans, la prospérité, la santé, l'éducation et la culture de notre société continueront à dépendre fortement de l'infrastructure et seront directement liées à une mobilité disponible, durable, sûre et fiable. En tant que plateforme spécialisée dans le trafic routier, notre tâche est de contribuer à façonner la mobilité du futur et de rendre les routes adaptées à l'avenir.

La conduite automatisée ouvre de nouvelles perspectives : l'avenir de la mobilité est intelligent. L'Office fédéral des routes (OFROU ) a pour mission d'exploiter au mieux le potentiel de la numérisation et de l'automatisation. Avec la révision de la loi sur la circulation routière et l'ordonnance sur la conduite automatisée (OCA ) (actuellement en consultation), le Parlement suisse et le Conseil fédéral se sont clairement engagés en faveur de cette tendance de fond. Le potentiel des véhicules conditionnels et hautement automatisés (niveaux d'automatisation 3 et 4) pourra être déployé en conditions réelles sur les routes suisses dès 2025.

"SAAM apporte une contribution importante à la conduite automatisée en Suisse".

D'ici 2060, les véhicules entièrement automatisés (niveau d'automatisation 5) pourraient devenir une réalité indispensable à la mobilité de demain, comme l'a démontré de manière impressionnante l'étude "Transport of the Future 2060" publiée par OFROU. L'étude présente trois scénarios d'avenir : "Révolution des services de mobilité collective", "Révolution des services de mobilité individuelle" et "Évolution sans rupture". Les véhicules automatisés joueront un rôle clé dans ces trois scénarios.

D'ici 2060, le nombre de kilomètres parcourus en transport de passagers devrait augmenter de 30 à 40 % par rapport à 2015. Il est donc essentiel d'entretenir systématiquement les infrastructures existantes. Les véhicules automatisés permettront de mieux utiliser les routes existantes. Effet secondaire positif : les accidents, qui sont actuellement à l'origine de plus de 10 % de tous les embouteillages, seront réduits au minimum.

Dans le scénario "Révolution des services de mobilité collective", les auteurs de l'étude envisagent que les navettes, les bus et les trains sans conducteur pourraient répondre à 70 % de nos besoins de mobilité. Les voitures et les transports publics traditionnels perdraient leur position dominante. En effet, les responsables politiques et la société n'auraient plus besoin de mettre en place un service de transport public coûteux pour une région ou un quartier. Ils n'auraient plus qu'à assurer l'accessibilité.

Le scénario "Révolution des services de mobilité individuelle" prévoit que les ménages ne posséderont pas leur propre voiture. Mais les voitures seraient toujours utilisées, car les familles s'appuieraient sur un réseau de taxis sans chauffeur pour se déplacer. Le haut niveau de confort, et le fait d'être seul dans son véhicule sans avoir à le conduire, doublerait presque le nombre de kilomètres parcourus en voiture par rapport à 2015. Dans le scénario "Évolution sans perturbation", les chercheurs partent du principe qu'il n'y aura pas de changements majeurs dans un sens ou dans l'autre. Cela signifierait que les ménages posséderaient toujours majoritairement leur propre véhicule et que l'attachement émotionnel à la possession de sa propre voiture resterait important.

L'idée que des véhicules automatisés puissent être constamment en mouvement, effectuant un trajet après l'autre, est impressionnante. Elle permettrait une mobilité très efficace et pourrait conduire à une réduction significative des coûts : l'étude table sur une réduction d'environ 80 % par rapport à aujourd'hui.

Les trois scénarios montrent clairement que la mobilité du futur est confrontée à des défis importants et passionnants. Je suis convaincu que la conduite automatisée façonnera la mobilité du futur. Mais il reste à voir dans quelle mesure et sous quelle forme, car la société et la politique devront et voudront s'impliquer. Il est important que la société se prépare à la mégatendance de l'automatisation et qu'elle s'engage ensemble dans cette voie. En tant que service spécialisé, nous devons veiller à ce que l'infrastructure et la législation soient adaptées au soutien de ces nouvelles technologies. Le potentiel en termes d'efficacité, de coûts, de sécurité et de disponibilité est tout simplement trop prometteur pour être ignoré.

Les organisations telles que SAAM méritent nos sincères remerciements, car l'acceptation des nouvelles technologies et des nouvelles offres ne sera possible que s'il y a davantage d'organisations de ce type. Une large acceptation sociale est également une condition sine qua non.

J'attends avec impatience les changements à venir dans le domaine de la mobilité afin de garantir une plus grande sécurité, une meilleure compatibilité et une plus grande disponibilité, tout en réduisant les coûts. Je me réjouis tout particulièrement du voyage que nous allons entreprendre avec des associés tels que SAAM.

Jürg Röthlisberger Directeur, OFROU
jurg rotlisberger

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